L’histoire sans fin… Une saga de fantasy inoubliable pour les fans, sortie le 20 juillet 1984 aux USA et le 21 novembre 1984 en France, qui a plongé des dizaines de milliers d’enfants dans le monde merveilleux de fantasia. Elle a marqué toute une génération de son empreinte, à tel point que dans une certaine série à succès de ces dernières années, on peuT entendre deux tourtereaux s’égosiller sur le générique de ce film entre deux combats dans l’upside down.
Le réalisateur, Wolfgang Petersen malheureusement décédé le 12 août 2022, s’est basé sur un roman publié peu avant par Michael Ende en 1979.
La saga se compose de deux films et d’une série télévisée sortie en 2001 sur HBO… Oui, deux films… le troisième, nous ne le mentionnerons pas. Certaines choses doivent rester dans l’oubli…
Alors, quoi de mieux pour évoquer cette saga que de commencer par parler du premier film dans cet article? Nous évoquerons d’ailleurs probablement le reste de cet univers dans des articles ultérieurs. Mais commençons par le commencement…
Le synopsis peut paraître un peu déstabilisant au début. Nous pourrions le résumer ainsi : un gamin un peu paumé vient de perdre sa mère et fait ami ami avec un vieux libraire. Il se retrouve dans un grenier peut être un peu trop mal aéré à lire un vieux bouquin. Résultat ? Il plonge dans un livre pour aider un indien, un bichon dragon volant empaillé et une jeune impératrice à combattre le Néant qui gagne le royaume de Fantasia.
On retrouve dans ce monde les héros classiques de l’imaginaire enfantin : le dragon, la princesse en détresse, le golem de pierre, le loup terrifiant…. tous ces éléments disparaissent petit à petit dans ce Néant, sorte d’allégorie de la fin de l’innocence qui menace le héro . En effet, Bastien, après la mort de sa mère, se retrouve confronté à la fin de l’enfance, rongé par le vide, cette absence, qui menace de détruire le monde de son enfance peuplé de créatures magiques et de héro sans peur. Un thème déprimant pour un film pour enfant, c’est vrai, mais traité avec beaucoup de sensibilité par l’auteur et le réalisateur.
Le succès fut au rendez-vous au niveau mondial, mais moins sur le territoire américain. Résultat ? La gamme de de jouets sur le film, malgré le succès plus que correcte de l’œuvre, est restée très limitée. On notera quelques figurines chez Bully, mais la gamme est loin d’être étendue.
Bon, ok, je l’avoue, le film a plutôt mal vieilli. Et malgré des rumeurs de remake temps en temps, ces projets semblent ne rester qu’au stade hypothétique. Les effets spéciaux sont passés, et si cela a pu faire l’émerveillement des enfants des années 80, la saga paraît bien désuète aujourd’hui. Pourtant, les thèmes abordés en font une série cultissime, marquante pour toute une génération, tant ils sont divers et ont pu parler aux enfants que nous étions à l’époque. L’imaginaire, la fin de l’enfance, le deuil, le harcèlement scolaire, la famille, la maladie au travers du personnage de la petite impératrice… tant de sujets variés pouvant résonner en chacun de nous. L’émotion éveillée et la beauté de cet imaginaire délirant, attachant et angoissant restent indémodables.
De plus, le récit adopte une construction originale, au travers de ses deux personnages principaux que l’on suit dans deux univers distincts. Si l’histoire de Fantasia suit les aventure de Atreyu, un jeune indien qui cherche à guérir la petite impératrice et son monde du mal qui les ronge, on retrouve de l’autre côté du livre le personnage du lecteur à travers Bastien, autre héros de l’aventure, qui va se plonger dans son bouquin et devenir à son tour un personnage de fantasia guidant le héros. Cette mise en abîme implique davantage le spectateur enfant, qui peut à son tour se laisser aller à s’identifier à Bastien, plongeant à son tour dans l’œuvre.
Alors si vous ne connaissez pas ce film culte, je vous invite à faire abstraction de ses défauts accentués par le temps qui passe, et de vous laisser aller à plonger dans cette histoire. Et si pour vous les effets spéciaux rigides, les marionnettes douteuses et le côté vieillot vous rebutent, vous pourrez toujours plonger dans le livre éponyme. Et qui sait, peut-être que l’Orin vous choisira le temps d’une plongée dans un monde d’enfance que nous avons bien trop de regrets à quitter en grandissant.
L’ordinateur.